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Corse
10 janvier 2015

Pavé

139_01

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ils sont morts.

Foudroyés à leur tour.

Le Peuple de France qui durant trois jours retint son souffle est enfin à autorisé à respirer.

L’affaire fut rondement menée sous la houlette du Valeureux et Guerroyant Monarque et de son Grand Chambellan.

Point à la ligne.

Demain dimanche, le même Peuple est convié à exprimer son unité sur les pavés des cités que l’on dit grandes.

L’Union Sacrée.

Durant ces temps troublés qui sont toujours ceux du deuil, je ne m’unirai qu’avec moi-même.

Parce que je ressens un étrange malaise qui résulte du sentiment diffus que la vérité vraie n’a pas été révélée au Peuple de France et donc à moi-même qui n’en suis qu’une infime mais toujours vivante composante.

S’installent et s’ancrent en moi le doute et l’incrédulité.

L’apparente évidence des faits qui fut celle de la conclusion me semble porter les stigmates de ce que l’on peut toujours appeler « la raison d’Etat ».

Une « raison » que rien ne m’autorise à contester.

Mais qui a pris une résonnance singulière lorsque j’entendis ce midi le Grand Chambellan causer dans le poste.

J’y reviendrai.

Aujourd’hui, je ne voudrais en effet pas insinuer le moindre doute dans l’esprit de celles et ceux qui, demain dimanche et en toute bonne foi, battront le pavé parisien tout autant que celui des cités que l’on dit grandes.

Aujourd’hui, restons-en aux images d’Epinal et d’ailleurs.

La France Eternelle survit.

Semblable à elle-même.

Le piège se referme.

La confusion qu’induit « l’unité nationale » marque déjà un nouvel appauvrissement et de la République et de la démocratie.

Peut-être même que dès après-demain, nous serons toutes et tous un peu moins libres.

Mais qu’importe !

Les marcheurs de Paris et de toutes les cités que l’on dit grandes auront accompli en toute conscience leur devoir.

Aux côtés, dans la proximité non seulement des partis français qui ont tant œuvré à détricoter, abîmer, défigurer la République, mais aussi aux trousses d’Angela, de David, de l’avatar franquiste (si empressé de retirer aux femmes espagnoles la libre disposition de leur corps) et de quelques autres des fleurons des Serviteurs des Grands Maîtres Du Grand Désordre Capitaliste.

Pour ma part, je ne m’unirai qu’avec moi-même.

Et je m’immergerai dans le souvenir des temps lointains de Hara-Kiri puis de Charlie.

Leurs reflets ont, eux, toujours du sens.

 

Pace è Salute !

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