Etranger

Le mot me hante.

Je ne me suis jamais senti "étranger" parmi les hommes.

Là ou ailleurs.

J'ai identifié ce qui me différencie de celui-ci ou de celle-là.

Ce qui appartient à la langue, à la culture, aux coutumes, aux religions peut-être, encore que les questions de l'au-delà ne me concernent pas.

Mais je n'ai jamais pu me considérer que comme un homme parmi les hommes. D'où ma récente référence à Montesquieu.

Ne m'est étranger que celui qui prétend m'imposer sa force ou sa puissance.

Par l'usage des armes.

Ou en recourant à la prévarication.

Tant celui-là n'est déjà plus tout-à-fait homme, mais colonisateur des âmes ou des consciences.

J'ai effleuré ce pays, la Corse.

Dès le premier jour.

J'ai respiré un air à la densité particulière.

Mon regard a croisé des regards.

Se sont échangés les mots des banalités quotidiennes, bien avant que ne surgissent d'autres mots, ceux que concèdent les prémices de la confiance.

Le vendredi 8 août 1986, j'écrivais:

"Rapports courtois avec les habitants du village. Apéritif vespéral, à la terrasse de l'unique café.... Discussions avec quelques vieux et quelques vieilles. Jalons d'existence qui constituent les repères. Nostalgies? "Nous étions plus heureux autrefois". La voix de la vielle dame se brise et son regard m'interroge. Que fut ce bonheur que je puis même pas imaginer, qui m'est inconnu, inaccessible? Une jeunesse allée, un amour, la fuite du temps.

Costa.

L'âme fossilisée d'un pays endolori"

Comments

[corseprato]

merci de vos coms sur mon blog; votre site est très intéressant ; j'y étais déjà allée par hasard.
moi j'ai choisi la formule "blog" car c'est plus facile à faire
j'aime bien rire des choses , sinon la vie serait bien triste .... amitiés